Juge aux affaires familiales

Fonctionnaire d'État, le JAF officie au tribunal de grande instance (TGI). Son temps se partage entre son bureau et la salle d’audiences. Il traite des actions relatives aux procédures de divorce et de séparation de corps, ainsi que de leurs conséquences (détermination des titulaires de l'autorité parentale et des droits de garde et de visite, paiement des pensions alimentaires, conflit entre les parents sur l’orientation scolaire des enfants ou la pratique d’une religion…).

Il est également en charge des modalités d’exercice des relations entre un enfant et ses grands-parents, ainsi que de la tutelle des mineurs. Il s’occupe de l'attribution des prénoms, si ceux choisis par les parents peuvent nuire aux intérêts de l'enfant, ainsi que de la procédure de changement de prénom. Il fixe et révise obligations alimentaires, contributions aux charges du mariage ou au pacte civil de solidarité, ainsi qu’à l’entretien et à l’éducation des enfants.

Il agit aussi sur la protection des victimes de violences au sein d’un couple. Autant d’actions pour lesquelles il est amené à entendre en audience les différentes parties, à prescrire des enquêtes sociales - parfois en collaboration avec le juge des enfants - ou à faire intervenir des médecins experts ou des psychologues.

Au cours de sa carrière, le JAF peut changer de spécialisation et devenir, par exemple, président du tribunal ou procureur de la République.

Expert du droit de la famille, le JAF doit être particulièrement capable de réactivité, d’empathie, de psychologie et d’écoute. Il est rigoureux et organisé, avec un excellent esprit de synthèse. Une bonne résistance physique et nerveuse est de mise, face à des situations familiales parfois inextricables. Il doit savoir travailler en équipe (experts, avocats, services sociaux et éducatifs...). La fonction nécessite une grande disponibilité (horaires irréguliers, week-ends…).

Un JAF débutant touche environ 2 600 euros nets mensuels, plus primes et indemnités.