Réforme du lycée : quel impact pour les classes prépas ?

Publié le 20 juillet 2020
 • Mis à jour le 19 juillet 2023
 • Adeline A.
La réforme du lycée a des conséquences directes sur les classes préparatoires. Nouveaux profils de bacheliers et nouveaux enseignements : de premiers éléments de réponse se dessinent autour des changements à venir en CPGE scientifiques et économiques.
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Article initialement publié le 14/06/19.

Qui dit réforme du lycée et choix des cours à la carte, dit adaptation de l’enseignement supérieur. A commencer par les classes préparatoires, qui ont un rôle majeur à jouer dans l’orientation.

Présent au congrès de l’APHEC (Association des professeurs de classes préparatoires économiques et commerciales) le 8 juin 2019, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé les premiers changements pour les classes prépas économiques.

La veille, la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs) tenait un colloque pour débattre, entre autres, de l’avenir des prépas scientifiques.

Refonte des classes préparatoires économiques et enseignements à la carte

Les changements souhaités par le ministre pour les classes préparatoires économiques s’annoncent importants. Les filières ECE (économique et commerciale économique) et ECS (économique et commerciale option scientifique) devraient ainsi fusionner.

Jean-Michel Blanquer évoque aussi la possible création d’un « tronc commun relevant des humanités », rapporte New Tank Education. Enfin, les élèves de prépa économique devraient pouvoir choisir entre deux enseignements obligatoires :

  • SHS (sciences humaines et sociales) : parmi économie, sociologie, histoire du monde contemporain, histoire, géopolitique du monde contemporain, social, histoire
  • enseignement de mathématiques : mathématiques appliquées ou approfondies.

La place que prendra l’enseignement de l’économie, quant à elle, reste à définir.

Voir aussi : Prépa ece, prépa ecs : que faire après une CPGE économique et commerciale ?

Prépas scientifiques : une nouvelle filière et les enseignements de spécialité à choisir au lycée

Pendant le colloque de la Cdefi, Dominique Obert, inspecteur général de l’éducation nationale et doyen du groupe physique-chimie, a indiqué que les CPGE scientifiques devraient s’adapter à la réforme du bac.

Il a ainsi évoqué plusieurs pistes dans ce sens :

  • des ajustement des programmes des CPGE
  • proposer plusieurs approches pédagogiques
  • créer une nouvelle filière MPI – mathématiques, physique et informatique. Celle-ci pourrait accueillir en prépa les élèves ayant choisi la spécialité numérique et sciences informatiques

Selon le site Prepas.org, géré par l’UPS (Union des professeurs de classe préparatoire scientifiques), les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie sont incontournables en 1re pour intégrer une prépa scientifique.

Toujours d’après l’UPS, voici les spécialités conseillées si tu souhaites intégrer une prépa scientifique.

Filière CPGE
première année
Choix des spécialités
conseillés en Terminale
Mathématiques, Physique, Sciences de l’Ingénieur
(Prépa MPSI)
Mathématiques
&
Physique-Chimie
Physique, Chimie, Sciences de l’Ingénieur
(Prépa PCSI)
Mathématiques
&
Physique-Chimie
Physique, Technologie, Sciences de l’Ingénieur
(Prépa PTSI)
Mathématiques
&
Physique-Chimie
OU
Mathématiques
&
Sciences de l’Ingénieur
Mathématiques, Physique, Informatique
(Prépa MPI)
Mathématiques
&
NSI (Numérique et Sciences Informatiques)
Les spécialités conseillées pour intégrer une classe préparatoire scientifique selon l’UPS.

« Grâce à cette réforme, nous allons gagner sur la qualité des candidats, a reconnu Claude Maranges, toujours d’après News Tank EducationEn revanche, l’hétérogénéité des profils sera sans doute plus difficile à gérer. »

Voir aussi : Que faire après une prépa scientifique ?

Rassurer les lycéens sur le rôle des CPGE

Le ministre de l’Éducation nationale, en outre, a incité les professeurs membres de l’APHEC à « désangoisser les lycéens »« Les responsables de grandes écoles peuvent parfois se désoler d’avoir des étudiants qui considèrent avoir tout donné lors des CPGE pour ensuite avoir l’impression d’avoir franchi un nirvana qui les autorise à ne plus travailler, a-t-il déclaré. Ça n’est pas sain, ni psychologiquement ni socialement, et cela fait partie des choses qui doivent évoluer ». Un concours ne doit pas être « un sas vers la réussite absolue ou l’échec absolue », a-t-il conclu.

L’impact de la réforme du lycée sur l’enseignement supérieur commence à se profiler à travers ces premiers changements. Reste à savoir comme les écoles et les universités s’y adapteront à leur tour.