Bonjour... Bon, ce n'est pas une question que ...

Bonsoir,

au risque d'enfoncer le clou, je pense que les gens ont raison. Tu dois très bien connaître le milieu équin, et tu dois savoir qu'on ne peut vivre de l'élevage si on fait ça bien, sans compter les fonds qu'il faut à la base.
Tu as certes beaucoup de problèmes, mais tu n'es pas la seule dans ce cas.
Dans la situation dans laquelle tu te trouves, je pense que la seule solution est de bosser pour pouvoir ensuite reprendre des études, au moins pendant les grandes vacances. Tu dis "avec tout ce que j'ai à faire", mais tu as quoi à faire ? J'ai bien l'impression que ta situation est bloquée par manque d'argent et si tu n'étudies plus, tu as un minimum de temps, non ? Tu peux trouver du boulot, même si ça ne sera pas forcément un boulot valorisant : ménages (bien payé selon les employeurs), bosser en camp de vacances pour handicapés. Ils ne demandent pas de qualification et c'est pas mal recherché.
Je ne sais pas quels sont les métiers que tu ne trouves pas chiant, mais il existe des filières courtes où ça bouge : tourisme, commerce international. Mais après tes 3 années de L1, ça paraît quasiment impossible que tu sois prise en BTS ou DUT, surtout que ceux-là sont très demandés.
Tu devrais tenter les MFR, CFA, mais dans un autre domaine que le domaine équin, où il est possible de trouver un maître de stage plus près de chez toi, tu as aussi les formations pour adultes, type GRETA.
Je ne pense plus que tu aies beaucoup le choix malheureusement, on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie, et je suis d'accord avec toi, ce monde est pourri.
Dans tous les cas, il faut financer sa formation, donc tu vas avoir du mal sans avoir bossé un minimum auparavant si tes parents ne peuvent t'aider.
Je ne t'ai pas beaucoup aidé, mais comme tu le dis je pense qu'on ne peut rien pour toi.
Ce que je trouve dommage, c'est le fait d'avoir fait 3 ans en fac alors que tu n'aimais pas ça, finalement. 3 ans, c'est beaucoup pour se rendre compte que le système fac ne convient pas.

Pour ce qui est de la fac, après la première année (que j'avais presque réussie, et que j'aurais sans doute réussie s'il n'y avait pas eu toutes les grèves pour me pousser (et pas seulement moi !) à la démotivation).
Le second semestre de la première année a été catastrophique - et il aurait pu ne pas l'être. Mettant ça sur le compte des grèves, je me suis dit que je pourrais repasser les matières ratées en continuant en deuxième année.
La deuxième année m'a fortement déplu... Je ne m'attendais pas à un programme aussi fastidieux. Si l'initiation aux matières (droit, éco, commerce) de la première année de LEA m'avait plutôt plu, l'entrée en matière dans la seconde année m'a complètement démotivée. Et rebelote des grèves là dessus qui a bloqué les cours pendant 1 mois et demi, s'en était trop, j'ai fini par lâcher l'affaire...
J'ai commencé une année de LLCE me disant que le côté littéraire me plairait plus ! D'autant plus que j'avais le projet de faire FLE. Eh bien, loin s'en faut, je me suis d'ailleurs beaucoup plus ennuyée dans cet environnement que dans mes cours de Droit communautaire (et c'est barbant !). Surtout pour faire deux pauvres années de FLE à la sorti d'une licence qui ne m'aurait finalement pas servi à grand chose, sinon à accéder à un Master de niveau Licence...

Donc, non, ces trois années n'ont pas été inutiles, non je ne suis pas 'stupide' de ne pas m'en être rendu compte plus tôt, seulement, je n'avais pas le recul que j'ai actuellement pour me rendre compte que le côté "copiage de cours intensif" ne me convenait pas.
Les parents au cul pour dire "non ! n'abandonne pas tes études, tu vas faire quoi après !?" et j'ai eu la trouille d'abandonner la fac, n'ayant pas d'autre formation en vue à ce moment-là, persuadée par toute cette pression que je DEVAIS réussir la fac...!

Rassure-toi ! Je ne compte pas vivre "seulement" de l'élevage. Et je ne compte pas m'installer à mon compte en sortant d'une formation... Hérésie ! Faudrait-il être naïf ou gagnant de l'EuroMillion pour avoir cette idée !
Être employée dans une exploitation, en France ou à l'étranger, me suffirait pour "commencer". Gagner le SMIC en faisant ce qu'on aime ou gagner le SMIC dans un boulot que l'on n'aime pas... Le choix est vite fait ! (Enfin, j'ai l'impression que c'est plutôt logique... Mais peut-être que pour certaines personnes ça ne l'est pas).
Désolée, mais ce genre de commentaires me donne plus envie de prouver qu'on peut faire ce qu'on aime dans la vie. Et c'est sans doute une bonne chose.
Prendre le pli de la société actuelle et accepter de croire que l'on ne peut, ou plutôt que l'on ne doit pas faire ce qu'on aime, ça m'agace au plus haut point. Ca me rappelle le discours de mon cher père et ça me met hors de moi de savoir que certaines personnes préfèrent conseiller aux autres d'aller à l'encontre de leurs ambitions et de leurs passions.

Je ne suis pas attirée par le tourisme, ni d'ailleurs par le commerce, ma LEA m'a suffi...
Il existe des métiers qui me plaisent, mais ils n'entrent pas dans les critères communément admis... D'ailleurs, en général, les formations que je trouve : personne n'en a entendu parler ou lorsque j'en parle on me regarde bizarrement. Suis-je une alien ?
J'aime l'art, j'aime le dessin mais je n'ai jamais entrepris une formation artistique... Bah oui, pas de débouchés. Et ça, pour être cher... C'est cher.

Sinon, oui, je suis plutôt occupée ces derniers temps. Entre la recherche de formations qui pourraient m'intéresser (en vain), mes "obligations" familiales (oui, parce que moi je n'aime pas laisser les gens dans la merde, alors je tente d'aider ma mère du mieux que je peux), mes activités avec diverses associations pour trouver ma voie, inscriptions et relances en boîtes d'interim, j'en passe et des meilleures. Oui, je pense être plus occupée à l'heure actuelle que lorsque je faisais des "études".

Les MFR sont payantes, même très chères. Et j'ai déjà trouvé un CFA.
Je n'ai pas envie de rester dans ma ville, parce que j'ai besoin de bouger... Je sais que certaines personnes restent dans leur région de leur naissance à leur mort.. Ce n'est pas mon cas. Du coup, si je trouve une formation à l'autre bout de la France, ça ne m'empêche pas d'avoir l'idée de la suivre. Il va bien falloir que je quitte le domicile familial, d'autant plus que ma mère bientôt au chômage n'aura pas les moyens de m'héberger plus longtemps.

Donc oui, je suis peut-être complètement débile de vouloir faire ce que j'aime malgré les difficultés, oui ça me fait chier de stresser à cause de mon avenir, des problèmes familiaux et d'argent... Je sais aussi que je ne suis pas la seule à avoir des problèmes, je connais les difficultés actuelles de la société. Mais c'est MA vie, personne ne la vivra à ma place, personne ne me dira ce que j'aime faire, et ça m'agace de voir le manque de considération que certains ont à mon égard.

Je ne connais pas ton parcours, mais au vu de ton profil, tu as dû trouver ta voie à la sortie du lycée. Sache que ce n'est pas le cas de tout le monde.

Bonjour!
Ne t'inquiète pas tu n'es pas anormal et je pense que beaucoup de monde ne trouve pas sa voie directement. C'est mon cas et celui de ma sœur aussi.
Je suis un peu comme toi, je veux travailler avec les animaux, mais pas avec les chevaux, avec les chiens!
Exactement comme toi, la fac ne me convient pas du tout et pourtant mes parents flippe que j'arrête mes études.
Moi je suis plus jeune, j'ai eu mon bac L mention assez bien en 2009 puis comme tous les littéraire ou presque j'ai essayé la fac, en histoire vraiment au hasard, juste parce que j'aimais bien l'histoire au lycée, alors que je savais que les études longues ne m'intéressait pas. Je me disais que si ça me plaisait je pourrais comme même faire une licence histoire d'avoir un diplôme en plus.
Arrivé à la fac ça ne m'a pas du tout plût et en plus j'ai découvert que la licence ne servait à rien dans le monde professionnel, qu'il fallait au moins un master!
J'ai quand même continué jusqu'à la fin du premier semestre que j'ai eu par miracle puis j'ai demandé une réorientation en lettre moderne en pensant que c'était peut-être l'histoire et pas la fac qui ne me plaisait pas. Ma réorientation à été refusé parce qu'aux épreuves anticipé du bac de première j'avais eu 5 sur 20 à l'oral et à l'écrit du bac de français. C'étaient mes plus mauvaises notes mais je les aient rattrapé avec un 11 sur 20 en littérature au vrai bac!
Enfin bref ce refus m'a dégouté et en plus je devais subir une opération qui m'aurait empêché d'aller en cours pendant deux semaines au deuxième semestre et comme je n'avais pas de vrais amis à la fac bonjour la galère! J'ai donc abandonné!
En ce moment je n'ai donc plus de cours, j'ai un petit boulot comme surveillante de cantine et je garde des chiens pour me faire un peu d'argent.
Tu l'auras compris, côté financier je ne suis pas plus avancé que toi, on est 6 à la maison donc qui dit famille nombreuse dit pas beaucoup d'argent et surtout pas tellement d'aide dans les projet professionnels des enfants (ce que je comprend même si j'aurais aimé qu'on m'accompagne un peu plus dans mes démarches.).
Ce que je veux faire moi c'est éducatrice de chien d'assistance pour les personnes handicapées moteur mais c'est loin de chez moi, c'est un secteur assez boucher (il doit en exister une dizaine en France!), et en plus ce n'est pas encore un métier reconnue par l'État.
Comme toi je suis dans le caca!
Moi ce que je vais faire c'est me réinscrire à la fac l'année prochaine mais je n'irais sûrement pas en cours, je veux juste trouvé un boulot en contrat étudiant, ma sœur peut peut-être me pistonné dans un magasin de prêt-à-porter. J'essaierais de mettre de l'argent de côté pendant un an et après... ben on verra je suis pas encore trop fixé...mais je compte suivre une formation payante pour être auxiliaire spécialisé vétérinaire, après cette formation j'espère bien trouvé un vétérinaire pour m'employé, comme ça quand j'aurais un poste ben je continuerais à mettre de côté puis ça me fera de l'expérience dans le domaine animalier et j'enverrai régulièrement lettres de motivation et CV aux écoles de chiens d'assistance et dès qu'il y a une place je fonce! C'est mon rêve, je veux au moins essayer d'y arriver!
En tout cas je voulais juste que tu saches que je comprend que tu veuille faire ce que tu veux car moi non plus je ne me vois pas travailler dans un bureaux toute ma vie tout ça parce que c'est plus sûr!
J'espère que tu me donneras des nouvelles de ton projet!
Bon courage!

Hum, ce n'est pas la faute aux grèves, enfin je pense que tu t'en es aperçue maintenant, mais un peu tard. Les grèves n'empêchent pas les étudiants de réussir, ou sinon, c'est qu'ils n'ont pas le profil pour être en fac.

Relis-moi, je n’ai jamais dit que tu étais stupide, je ne te connais pas et je ne me permettrais pas !

« Désolée, mais ce genre de commentaires me donne plus envie de prouver qu'on peut faire ce qu'on aime dans la vie. Et c'est sans doute une bonne chose.
Prendre le pli de la société actuelle et accepter de croire que l'on ne peut, ou plutôt que l'on ne doit pas faire ce qu'on aime, ça m'agace au plus haut point. »
Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire, j’ai fait une fac d’histoire après un bac S, tout le monde m’a regardé bizarrement, mes parents n’étaient pas trop d’accord, mon oncle qui s’attendait à ce que je devienne astronome ou ingénieur chimiste m’a méprisé. Si je faisais des lettres, on me voyait au moins en prépa, tout le monde a été blasé dans ma famille… Face au cousin qui fait Sciences Po, c’est sûr que je ne faisais plus le poids… Résultat, tout le monde est dégoûté car ils le voyaient faire de brillantes études longues, et finalement il va s’arrêter au master et a changé de voie. Comme quoi…

« Ca me rappelle le discours de mon cher père et ça me met hors de moi de savoir que certaines personnes préfèrent conseiller aux autres d'aller à l'encontre de leurs ambitions et de leurs passions. »

Tu n’as donc pas du bien comprendre ce que j’ai dit. Je disais juste de faire autre chose entre temps, histoire d’avoir des sous pour pouvoir faire ce que tu veux, un peu comme Latila qui va travailler pour mettre de l’argent de côté pour faire la formation d’ASV avant de pouvoir faire ce qu’elle veut VRAIMENT.

« mes "obligations" familiales (oui, parce que moi je n'aime pas laisser les gens dans la merde, alors je tente d'aider ma mère du mieux que je peux) »

Ce n’est pas à toi d’aider ta mère, sinon tu ne t’en sortiras pas ! Ma tante a fait la même chose, résultat elle a bientôt la cinquantaine, elle vit 1/3 de la semaine chez sa mère et n’a pas eu le temps de se marier et d’avoir des enfants (elle le voulait pourtant). En as-tu déjà parlé à ta mère ? Elle voudrait peut-être que tu vives ta vie.

« je suis peut-être complètement débile de vouloir faire ce que j'aime malgré les difficultés »
qui a dit ça ?
Mais j’ai du mal à comprendre, tu ne peux pas TOUT faire : avoir un logement à toi, aider ta mère, bosser pour pouvoir aider ta mère, avoir un logement, manger et faire tes études, faire des études, continuer de t’investir dans des associations.
Tu as envie de prouver que l’on peut faire ce qu’on aime, alors vas-y. Si tu es prise en CFA c’est super ! Sinon, tu as trouvé d’autres choses qui t’intéressent, il te faudra « juste » bosser à côté car ces formations sont plus chères.

« D'ailleurs, en général, les formations que je trouve : personne n'en a entendu parler ou lorsque j'en parle on me regarde bizarrement. »
Bah et puis, elles existent, c’est le principal, non ?

Désolée pour le fait de trouver une formation près de chez toi, je pensais qu’à cause des problèmes d’argent et de transport tu devais rester avec ta mère. Tu peux aussi bouger quand tu auras du travail !

Je ne sais pas si tu as vu dans quoi je veux me réorienter si jamais je n’arrive pas à faire ce que je veux en lien avec mes études (oui oui, j’envisage quand même d’autres portes de sortie), mais si c’est ne pas se tourner vers ses passions, je ne sais pas ce que c’est : éducateur canin, maître-chien dans l’armée, agent cynophile de sécurité (quoique ça je ne crois pas l’avoir mis), garde forestière… J’ai évoqué ces possibilités avec mes parents et mon copain, ils me prennent vraiment pour une dingue, et puis, tant pis !

Ceci dit, il faut peut-être vous faire à l’idée que vous n’arriverez pas forcément à faire ce que vous voulez vraiment. Perso, je voulais être astrophysicienne, mais j’ai bien vu que je n’y arriverais pas, aussi forte que puisse être ma motivation. Je me suis donc tournée vers une autre passion. Plusieurs choses te plaisent c’est déjà ça. ça donne des gens frustrés, et c'est comme ça. Je suis peut-être défaitiste mais bon. Un exemple : les profs du secondaire qui font des dépressions car ils voulaient être profs de fac. Certains (j'en ai eu une) deviennent foncièrement méchants avec leurs élèves, comme s'ils se vengeaient sur eux de ne pas avoir réussi à faire ce qu'ils voulaient. On ne peut s'intéresser à une seule chose, surtout quand un métier est très difficile d'accès, sinon bonjour les déconvenues.
Latila, tu as raison de vouloir essayer, ça ne coûte rien et au moins tu n'auras pas de regret si tu n'y arrives pas ! Tu auras au moins essayer. Elle se fait à l'idée qu'elle devra peut-être rester ASV toute sa vie, ou de changer de métier si ça ne lui plaît pas mais qu'elle n'a pas réussi à accéder à son rêve.

Pour les associations, ce n'est pas moi qui m'investis, ce sont plutôt elles qui m'aident (à l'orientation surtout) et ça joue un rôle un peu similaire au Pôle-Emploi : faut leur rendre des comptes.

Je voudrais bien travailler, évidemment, je ne demande que ça ! Je me suis même inscrite en demandeur d'emploi et en interim... Mais je ne vois pas de boulot dans ma région. D'autant plus que ma mobilité réduite n'attire pas les employeurs. 'Fin, là n'est pas le problème, tout le monde sait bien que quand on est jeunes et sans ressources, c'est la galère !
(Et comme je le disais, je peux me carrer les aides où je pense car j'ai "trop de fric" pour y avoir droit...)

Sinon, j'aide ma mère en la soutenant moralement, pas financièrement. Mais le fait est que si j'arrive pas à faire en sorte qu'elle se bouge le popotin, je reste coincée ! Parce qu'elle est aussi entre deux portes et que ça me fout dans la mouise.

Et puis bon, j'ai plus le temps de perdre du temps... Comme tu l'as bien souligné, on va bien finir par me refuser les formations au bout d'un moment. Je n'ai peut-être "que" 21 ans, mais à force de faire autre chose, je n'arriverai plus à faire ce que je veux.

J'ai discuté avec ma mère aujourd'hui... De son manque de soutien et d'intérêt envers mes difficultés. Elle m'a renvoyée dans mes buts... disant que justement c'était ma vie, que de toute façon, il fallait que je me démerde.
C'est pas à elle de faire les choses à ma place, mais c'est stressant de ne pas avoir de soutien.

Bref, j'ai abandonné ma première "passion" (les langues) parce que je n'arrivais pas à la réaliser et parce que je me suis rendu compte que plutôt que les étudier, je préférais les utiliser.
Le dessin/art restera une simple passion, parce que je ne veux pas faire d'école d'arts.
Quant au cheval, c'est tout ce qu'il me reste, donc je m'y accroche.
Si ça ne marche pas... Là, ok, je ferai un BTS de secrétariat et je m'ennuierai dans la vie.

Je sais bien que je n'arriverai pas forcément à ce que je veux, et c'est d'ailleurs ce qui m'arrive en ce moment, mais je n'ai pas vraiment de plan B, et c'est pas faute d'en avoir cherché...