Les services de santé s’ouvriront à tous les étudiants en 2023

Publié le 17 octobre 2022
 • Mis à jour le 26 juillet 2023
 • Marie-Lou Cauzit
Les services de santé universitaire (SSU), particulièrement mobilisés durant la crise sanitaire, vont être renforcés et élargis à tous les étudiants début 2023 sous le nom services de santé étudiants (SSE). C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau jeudi 13 octobre.
service de santé étudiants 2023

Dès 2023, les Services de santé universitaires (SSU) deviennent des Services de santé étudiants (SSE). C’est ce qu’a indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur le 13 octobre 2022. La mise en place de cette réforme bénéficiera d’une enveloppe budgétaire de 8,2 millions d’euros.

Celle-ci permettra une augmentation sensible de la masse salariale des SSU (devenus SSE) ainsi qu’un renforcement de leurs moyens de fonctionnement. Elle constitue un nouvel outil en faveur de la santé et du bien-être des étudiantes et étudiants, engagement majeur du ministère précise le communiqué.

Santé étudiante : une concertation depuis janvier 2022

Une concertation a donc été menée depuis janvier 2022 pour renforcer les SSU. Elle a associé les organisations étudiantes, l’Association des directeurs des services de santé universitaires (ADSSU), les conférences d’établissements, l’Association des villes universitaires de France (AVUF), la direction générale de la santé, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), le Cnous et la Caisse nationale de l’assurance maladie.

Comme l’indique le communiqué du ministère, ces échanges permettent aujourd’hui de mettre en œuvre une réforme des SSU dont les modalités ont été annoncées le 13 octobre à Montpellier par Sylvie Retailleau.

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Que va changer cette réforme des services de santé étudiants ?

  • – Un élargissement du public pouvant accéder aux services proposés : l’ensemble des étudiants du supérieur, et pas seulement ceux des universités, pourront avoir accès à une offre médicale de prévention et de soins.
  • – Une meilleure réponse aux besoins des étudiants, grâce à une approche territoriale : en plus de l’offre nationale proposée aux étudiants, une offre propre aux territoires sera également proposée. Elle sera fondée sur une étude des besoins en santé du terrain, en partenariat avec les Agences régionales de santé et les CPAM, qui pourront donc répondre de façon coordonnée, et mieux ciblée, aux besoins des étudiants.
  • – Une meilleure représentation des étudiants dans la gouvernance des SSE : le conseil de service du SSE sera élargi et plus largement ouvert aux étudiants, qui participeront ainsi à la construction de la stratégie en santé et à la définition du plan d’actions en fonction des besoins du territoire.
  • – Une meilleure légitimité d’action dans tous les domaines de la santé étudiante : le décret à paraître inscrira explicitement dans le code de l’éducation que les SSE sont en charge de la santé mentale, sexuelle, des addictions, de l’accompagnement nutritionnel des étudiants.

Comme le rapporte d’AFP, cette réforme était “souhaitée depuis de nombreuses années. Elle réaffirme que la santé est au coeur des missions de la vie étudiante des universités”, écrit France Universités, qui rassemble les présidents d’établissements, dans un communiqué ; ces services de soins “sont des rouages essentiels des établissements”.

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