Pourquoi les métiers industriels sont (aussi) pour les filles ?

  • Publié le 08 mars 2023
  • Mis à jour le 08 mars 2023
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Aujourd’hui seulement 23% des métiers industriels sont occupés par des femmes, c’est trop peu et c’est dommage. Ce chiffre a peu augmenté ces dernières années alors qu’il y a de belles opportunités dans ce secteur qui recrute plus de 280 000 personnes cette année. Pour changer cela, il faut communiquer sur la réalité des métiers industriels. Tu as sûrement des préjugés sur ce secteur, passons-les en revue ensemble !

Industreet
Les métiers de l’industrie … aussi pour les femmes

Article rédigé en partenariat avec L’Industreet.

Il existe de nombreux préjugés sur les métiers de l’industrie, notamment l’idée que les travailleurs de l’industrie sont peu qualifiés, peu instruits, et mal payés. Il est également fréquent de considérer les métiers de l’industrie comme peu attractifs, sales, dangereux et peu gratifiants. Certaines personnes peuvent également croire que les métiers de l’industrie ne nécessitent pas de compétences techniques ou de connaissances spécifiques. 

Il est important de noter que ces préjugés sont souvent infondés et qu’il existe de nombreux métiers de l’industrie qui sont hautement qualifiés, bien rémunérés et très gratifiants.

Préjugés 1 – L’industrie est un secteur sale 

Pour un ingénieur du secteur industriel qui travaille dans des bureaux, la question ne se pose pas. Là c’est certain, ce n’est pas plus sale que dans un autre secteur.

Pour un technicien dans un atelier industriel, il y a de nombreux clichés. En effet, les employés portent un uniforme de travail, des vêtements adaptés à leur emploi. On peut croire que c’est parce que c’est salissant. Et bien non, ces équipements sont portés pour la sécurité de chacun et permettent de travailler dans les meilleures conditions.

De plus, les nouvelles technologies et la robotisation limitent le côté salissant et pénible des métiers de techniciens industriels, on t’explique avec l’exemple juste après.

Préjugé 2 – Il faut être musclé pour travailler dans l’industrie 

Prenons l’exemple d’un métier qui peut être mal perçu, celui de conductrice ou conducteur de ligne de production. C’est celui qui est garant de la production réalisée par jour sur sa ligne de production. Et imaginons que ce professionnel travaille dans une usine de remplissage de bouteilles de soda. 

On peut imaginer qu’il y a des choses à porter et que cela peut être pénible et fatiguant. Et bien non, car maintenant ces tâches-là sont réalisées par les machines. Il y a le bras robotisé qui met le liquide dans la bouteille, celui qui serre le bouchon et celui qui étiquette la bouteille. Une autre machine emmène ensuite la production à son endroit de stockage. Tout est donc mécanique et robotisé. 

Mais attention, les machines ne remplacent pas l’homme. Pour que toute cette chaîne fonctionne, il faut savoir réparer, entretenir et programmer les machines …mais c’est elles qui font les tâches les plus pénibles et répétitives. Finalement, le conducteur ou la conductrice de ligne de production passe son temps sur des logiciels tout en étant mobile, et pas assis devant un ordinateur. 

Pour découvrir un atelier moderne et représentatif du secteur industriel : venez aux portes ouvertes de L’Industreet, le mercredi entre 12h et 14h !

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Préjugé 3 – L’industrie ça paye mal 

Laissons parler les chiffres pour adresser ce préjugé. Le secteur industriel paie 13% de plus que les autres secteurs en moyenne. De plus, la pénurie de personnes qualifiées permet aux futures recrues de négocier leurs salaires. Par exemple, un jeune embauché à un poste de technicien contrôle non destructif, le contrôleur de la conformité de pièces industrielles, est autour de 1 800 euros net. Ce poste est permis suite à l’obtention d’une certification professionnelle,  équivalente à un bac +2.

En effet, on parle de moins de deux CV par proposition d’embauche sur les métiers liés à la maintenance de ligne de production automatisée ou de panneaux photovoltaïques. Bref, ils n’attendent que toi ! 

Préjugé 4 L’industrie c’est répétitif 

Laissons parler les expertes ! 

Marie-Gislaine, 45 ans, formatrice en CND : “Moi je suis technicienne de Contrôle Non Destructif (CND). Mon travail est de vérifier la conformité de pièces industrielles. Sans nous, et nos contrôles qualité, les avions tomberaient du ciel ! J’aime mon métier car il faut être précis et méticuleux. On peut travailler dans de nombreux secteurs comme l’aéronautique ou l’automobile, et sur un grand nombre de pièces différentes partout en France. Nous étions peu de filles dans mes dernières expériences professionnelles et c’est bien dommage, car c’est un métier qui recrute beaucoup et qui permet de bouger et rencontrer du monde”.

Préjugé 5 – L’industrie c’est pas pour les filles !

Pas besoin d’être un homme pour programmer un robot qui déplace les productions, gagner 13% de plus que dans les autres secteurs, travailler sur des produits ou chantiers divers… Certains clichés sont difficiles à remettre en cause, c’est pourquoi plusieurs associations essayent de faire changer les choses. 

“Elles bougent” par exemple est une association de femmes ingénieurs qui proposent du mentorat pour les lycéennes qui se cherchent, ou encore L’Industreet, centre de formation aux métiers de l’industrie, accompagnent les jeunes femmes pour trouver un parcours professionnel adapté. 

Quel métier de l’industrie est fait pour toi ? 

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